On le boit dans un Mojito, une Piña Colada ou encore un Daiquiri. Peu importe où on le trouve, il évoque l’exotisme et le voyage sur les îles. Il s’agit bien sûr du Rhum, la boisson des pirates par excellence. Et si vous commandez tous les samedis soir un petit cocktail à base de cet alcool sucré, le connaissez-vous vraiment ?

L’équipe du Petit Ballon est partie enquêter pour vous sur les traces du rhum. Sortez la grand’voile, direction les Caraïbes !

La canne à sucre : une histoire de d’Inde

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la canne à sucre, dont est composé le rhum, n’est pas originaire d’Amérique mais d’Asie, dans ce qui était alors considéré comme les Indes. Les scientifiques ont ainsi retrouvé des plants sauvages de saccharum officinarum (le nom savant de la canne cultivée) en Nouvelle-Guinée dès le 8ème siècle.

C’est grâce à Alexandre le Grand que les experts obtiennent la première mention écrite de la canne à sucre. Il la décrit alors comme  “un roseau indien qui donne du miel sans l’aide des abeilles, à partir duquel on élabore une boisson enivrante”. On veut bien croire qu’à la vue de cette denrée qui devait rapporter gros, Alexandre était tout sucre !

Une rasade à la Barbade

Ayant besoin d’un climat tropical pour pousser, la canne à sucre s’exporte dans des pays chauds, en particulier sur les Îles Canaries, où il devient monnaie courante de la cultiver. Ni une ni deux, Christophe Colomb embarque des plants sur son navire provenant des Canaries et met le cap sur le “Nouveau Monde”. 

Nous sommes en 1493 et le navigateur génois se met en tête d’exporter la canne à sucre dans les pays des Caraïbes, en commençant par l’île d’Hispaniola (l’actuelle Saint-Domingue – Haïti). Au fur et à mesure de leurs voyages, les colons l’introduisent dans la culture locale. 

Et vers 1640 : Eurêka ! En distillant les chutes de la production de sucre, on se rend compte qu’on peut concocter un liquide alcoolisé. À l’époque, cette eau-de-vie s’appelle Kill Devil, tafia… Ce n’est qu’en 1688 que le Rhum voit officiellement le jour à la Barbade. Plus tard, on lui attribuera plusieurs autres noms en fonction de sa typicité et de son origine : ron, rhum, rum… Sacrebleu, le pauvre bougre doit avoir un trouble dissociatif de l'identité !

Chasser les mauvais esprits 

Au 17ème et 18ème siècle, on attribuait au rhum le pouvoir de chasser les démons, d’où son nom “Kill Devil” (littéralement “tue-diable”). Une drôle de croyance qui s’est répandue aux Antilles comme une traînée de poudre. Diable de superstition !

À l’abordage moussaillon !

Au 17ème siècle, les marins carburaient au rhum et recevaient une pinte tous les jours pour se désaltérer. Et pour cause, l’eau avait tendance à croupir sur le bateau, rendant la consommation d’alcool plus judicieuse pour des raisons de santé. On utilisait même le rhum pour ses soi-disant vertus médicinales : ajouté à du citron, il était censé soigner le scorbut (ce qui reste à prouver).

Le rhum s’exporte au-delà des Caraïbes

Le succès du rhum est tel qu’il faut trouver de la main-d'œuvre pour en produire davantage. Les colons cèdent alors leur place aux esclaves venus d’Afrique. Le rhum joue ainsi un rôle triste et central dans le commerce triangulaire, et est exporté progressivement en métropole. Sa popularité grimpe en flèche au fil des années, pour devenir une boisson couramment consommée à travers le monde au XXème siècle. Comme quoi, tous les navires mènent au rhum !

L’alcool des pauvres

Avant d’être l’ingrédient phare de tous les cocktails dans les bars branchés, le rhum était la boisson des classes pauvres. Les riches, quant à eux, pouvaient se permettre d’acheter des alcools étant considérés comme plus distingués, comme le cognac ou bien l’armagnac.

Embarquez dans la folle aventure du rhum avec Le Petit Ballon

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Bitter, triple sec, épices, de quoi devenir l'as de la mixologie.

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