Zoom sur le domaine Lebreuil

Ce domaine est dans la famille depuis 1935. Le grand-père y cultivait la vigne mais pratiquait aussi la polyculture. Le père a développé la vente des bouteilles. Le marché a fait son chemin et l’exploitation s’est agrandie, passant de sept à treize hectares en dix ans.

Le propriétaire, et celui qui nous intéresse ici, est le fils, Jean-Baptiste Lebreuil. Ce fils de vigneron a suivi la voie royale de la viticulture et ajoute une corde à son arc : des expériences en Argentine et en Australie, principalement pour « l’ouverture d’esprit ». « L’Australie, c’est l’industrialisation à outrance avec des volumes énormes. » Mais ce qu’il nous explique surtout, c’est que dans ce pays, les contraintes sont différentes et surtout que le vin est composé en fonction du goût des clients. Suite à un panel de consommateurs, les vins vont être calibrés en fonction des attentes. C’est du « vin moderne ». Notre cuvée « Aux Clous » a changé trois fois de nom. Il y a eu «Le Clos de la Chapelle», «Au Clos» et puis enfin «Au Clous» suite à une déformation de prononciation du patois bourguignon. Ce cépage est cultivé sur un terrain argilo-calcaire composé de 12000 pieds par hectare. Une source est proche de là. Jean-Baptiste nous raconte qu’il a fallu préparer le terrain, accidenté par de gros cailloux. D’ailleurs, dans cette parcelle limitrophe de Beaune, on utilise les pierres des coteaux de la vigne pour délimiter les propriétés et éviter l’érosion. Rien ne se perd en somme. «Mon conseil de dégustation? L’associer à une viande blanche, un rôti, servi à 15. »