Petit tour chez Lionel Osmin & Cie
Pouvez-vous nous parler de l’histoire de votre domaine ?
Notre histoire a démarré récemment, fin 2009 pour être précis, quand j’ai réussi à convaincre mes « compagnons », Damiens Sartori l’œnologue & Benoît Vettorel le stratège du marketing, de m’accompagner dans ce qui allait ensuite devenir « Lionel Osmin & Cie ». Nous avions l’envie de participer à l’aventure des vins de notre région, le Sud-Ouest, et de créer des cuvées comme nous les aimons. D’écrire nous-mêmes notre partition dans ce vignoble encore méconnu.
Quel est votre moment favori pour aller travailler la vigne ?
Pour être franchement sincère, étant souvent pris par mes voyages pour faire découvrir nos vins aux 4 coins du monde, je ne suis pas celui qui travaille à la vigne. Damiens, mon associé, y est largement plus souvent que moi. Par contre, cette année, je ne veux pas louper les vendanges et je compte bien couper quelques raisins dans les coteaux de Jurançon, avec l’été indien caractéristique de cette appellation, et avec les Pyrénées en toile de fond. Un panorama dont je ne me lasserai jamais…
Pour vous, quelle est la plus belle chose dans votre métier ?
Participer à transformer le raisin, produit vivant issu du monde végétal, en sensation et en émotion gustative. Essayer de créer des expériences uniques pour celui ou celle qui goûtera nos vins, alors qu’au départ, on a un sol, une vigne et un climat. De créer des assemblages au côté de Damiens, mon associé, comme un « nez » dans la parfumerie. Ou comme un cuisinier qui part d’un produit, d’une matière première brute, et dont la recette vous procure une sensation que vous mémorisez pendant des années. C’est juste magique.
Pourquoi « Marcillac » ?
Simplement parce qu’on aime ce terroir et son cépage, le Mansois. Nous avons l’habitude de dire que ce cépage (également appelé Braucol ou Fer Servadou) qui est le seul à rentrer dans cette cuvée, a des airs de famille avec le Cabernet Franc. Ce que nous aimons donc dans cette cuvée, c’est son équilibre entre caractère et buvabilité. Son côté sincère, direct, sans sophistication aucune. Un vin franc, charnu mais digeste, aux notes florales et épicées et une fraîcheur caractéristique. Quand nous avons créé la maison Lionel Osmin & Cie, c’était justement avec l’ambition de partager et faire apprécier ces terroirs et cépages pas assez connus ni reconnus, de notre cher Sud-Ouest. Donc en ce qui concerne Marcillac, quand on a eu l’opportunité d’avoir des raisins à assembler dans notre premier millésime, on n’a pas trop hésité : soit on arrive à les vendre, sinon, ce n’est pas grave, on se les gardera et on les boira !
Si votre était un personnage, lequel et pourquoi ?
Ce serait un couple : une jolie aveyronnaise de bonne famille et un peu farouche éprise d’un fougueux viking danois… Un couple improbable, mais qui aurait réussi à se comprendre pour faire ensemble un bout de chemin harmonieux. Et dont les enfants seraient comme chacun de nos millésimes : issus du fruit de leur union originale & décalée, mais avec chacun sa personnalité et son caractère !
Un simple mot pour décrire votre cuvée ?
Pas de chichi. Juste un vin de copains, de partage, de pique-nique (je crois que ça fait plus d’un mot ça !).
Un point commun entre vous et votre vin ?
Un premier abord un peu rustique et direct. Mais finalement plus complexe et rond que ce qu’il veut bien laisser voir. A condition de prendre le temps de comprendre ce qu’il y a derrière son caractère entier !
Ce mois-ci la gazette tourne autour du barbecue ! Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Cela m’inspire simplement que ce vin là, pour peu qu’il soit servi à la bonne température, est le compagnon tout choisi des pique-niques et des barbecues. Il préférera les viandes de porc & volailles, froides ou bien grillées. J’en ai toujours une bouteille au frais à la maison, pour un apéro avec les copains qui débarqueraient à l’improviste (pas au frigo, je précise car ce serait trop froid et cela ferait ressortir des tanins qui sont pourtant soyeux),
Une recette à nous faire partager qui se marie bien avec votre pépite ?
De la saucisse aveyronnaise (que d’autres appelleraient chipolatas, saucisse de toulouse…) au barbecue, accompagnée de poivrons grillés ou marinés (idéalement des piments doux espagnols appelés « piquillos » avec un filet de vinaigre de Xerez). Ou bien accompagnée d’Aligot, le plat local ! Et sinon, ce n’est pas vraiment une recette et ce n’est pas non plus très original, mais c’est juste un régal : un verre de Marcillac pour accompagner un St Nectaire, un morceau de Cantal ou, bien sûr, de Salers ou de Laguiole.
Quelques projets sensationnels pour les mois à venir ?
Lancer de nouvelles cuvées issues de cépages autochtones rares du Sud-Ouest (Abourriou, Ekigaina, Ondenc, Mauzac et d’autres idées encore confidentielles…). Désolé, je ne peux pas tout vous raconter ! Nous préparons actuellement la reprise en main de deux superbes vignobles. Nous allons donc nous engager plus en profondeur et nous impliquer encore plus dans le suivi de certaines parcelles, d’autant qu’elles sont situées dans des appellations que nous affectionnons particulièrement. Mais ça aussi, c’est top secret. La suite au prochain épisode. Enfin pour être tout à fait honnête, à titre personnel, le plus beau projet que je prépare actuellement est l’arrivée de mon 3° enfant, au mois d’octobre…
Allez plus loin encore dans cette découverte, et lancez-vous dans la dégustation de leur pépite : {{widget type="ballon_blog/widget_product" product_sku="MCL14_ADR_R3_JUL16"}}