Blog Le club du Petit Ballon Le temps d'un verre / Bruno de Stabenrath
Le temps d'un verre / Bruno de Stabenrath

Le temps d'un verre / Bruno de Stabenrath

Bruno de Stabenrath est acteur, scénariste et romancier, il est l’auteur de Cavalcade (2001), un best-seller qui a été traduit en quinze langues. Aujourd’hui, il a de beaux projets en cours, notamment un roman qui recèle de belles histoires autour d’un lieu, le Pont des Arts, et un film. Voici notre rencontre avec cet amoureux de la vie, de la musique, mais aussi du vin !

 

Quel amoureux du vin es-tu ? Amateur, néophyte, expert ?
 

Amateur, je ne suis pas expert, mais il y a des vins que je connais, que j’aime bien et qui me rappellent des souvenirs. J’aime beaucoup l’histoire du vin et tout ce que ça dégage. J’en bois régulièrement de façon raisonnable et toujours de façon conviviale. Le vin est toujours un partage. Pour l’anniversaire d’un copain ou d’une copine, j’aime bien trouver une belle bouteille dont le millésime est celui de son année de naissance.
 

Te souviens-tu de l’âge auquel tu as commencé à apprécier le vin ? Quelle rencontre ?
 

Je me rappelle de mon grand-père avec le monbazillac, qui adorait ça avec le foie gras, puis la petite tranche de pain Poilâne. J’aime beaucoup ce vin à l’heure de l’apéritif. En revanche, un vin rouge, je le bois moins facilement. Quand j’étais petit, il y avait le nom Romanée-Conti qui me rappelait un nom d’histoire de France et je pensais que c’était « Romain des Conti ». Je me souviens de ce cérémonial que je trouve un peu idiot, mais cela montre dès le début que l’on n’a pas affaire à de la piquette.
 

Quel est le vin qui a laissé une marque sur ton palais si belle que tu t’en souviens encore ?
 

Un Château Lafite-Rothschild, c’était pour mes 18 ans. Mon père aimait sortir de bonnes bouteilles. On buvait les bouteilles à table, mais il nous appelait toujours avec mes frères avant le repas pour le déguster à jeun afin d’avoir le goût et la tannicité du vin. Ensuite, on les buvait à table et on pouvait remarquer les différences de saveurs du vin avec le repas. Mon père m’a donné quelques connaissances du vin en nous montrant les bonnes bouteilles, mais pas autant que certains de mes amis. Christophe Barratier ou encore Marc Lavoine m’ont toujours fait découvrir de belles bouteilles et s’y connaissent en vin. Le vin est une vraie culture, mais c’est aussi un budget et du temps.

La situation idéale pour toi qui justifie le sabrage du champagne ou l’ouverture d’une bonne bouteille ?


Ça se passerait forcément sur une bonne musique. Pourquoi pas un bel opéra ! Cependant, c’est avant tout un moment intime et privilégié en petit comité pour pouvoir davantage parler de la bouteille et partager le plaisir de la dégustation. Finalement, lors des soirées où il y a beaucoup de monde, on peut nous servir des vins, mais on ne prend pas forcément connaissance de l’étiquette et de la bouteille.

Quel vin étranger t’a le plus marqué ?
 

Lors de mon premier voyage à New York dans les années 80, j’ai découvert les vins étrangers. Avant, je n’avais pas vraiment réalisé qu’il y avait d’autres choses à découvrir que les vins français. J’étais le petit Français qui pensait qu’il n’y avait que le vin français. Je me souviens d’un vin californien très fruité que j’ai découvert et que j’ai beaucoup aimé. Les vins argentins m’attirent également.
 

Si tu devais nous décrire ta cave…
 

J’ai toujours du Château Minuty en rosé à la maison. J’ai également toujours des monbazillacs et des sauternes. J’aime également le riesling avec son côté sec. J’ai finalement assez peu de rouges. En revanche, j’ai toujours du champagne au frigo pour recevoir mes amis.
 

Si tu étais vigneron, où aimerais-tu produire ton vin ?
 

En Californie, car c’est une grande partie de ma culture : le rock (NDLR : Bruno est connu pour être un grand fan des Beach Boys), le surf, Hawaï, les années 50, le cinéma et Hollywood. Depuis quelques années, je suis aussi assez intéressé par l’Australie. Ce pays est très sauvage, il fait 14 fois la France. Quelques cépages sont intéressants. Maintenant, si je devais rester en France, je choisirais la Corse. C’est une petite île où il y a tout, la mer, la montagne, et les Corses sont fabuleux !
 

En souvenir du Petit Ballon, Bruno est reparti avec notre muscat de Mireval !

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