Zoom sur le domaine MP Berthier

Voilà un beau roman, une belle histoire écrite par Paul Berthier... À déguster en compagnie de Louise  

On veut tout savoir, que pouvez vous nous dire sur l’histoire du Domaine MP Berthier.

Mon épouse et moi avons créés un domaine dans les corbières en 2012, à 23 et 25 ans, après nos études d’œnologie, le Domaine MP Berthier.

Nous faisons le choix d’élaborer des cuvées en respectant notre terroir, terme bien souvent galvaudé, que nous apprenons à connaitre, dompter, apprivoiser sans toutefois le maitriser parfois.

 On dit souvent que les vins sont à l’image des vignes, des parcelles, des expositions, des paysages ; c’est vrai. Nos vins ressemblent à leurs vignes et je m’en aperçois chaque jour en taillant, ébourgeonnant ou labourant nos 28 parcelles. Nous faisons de l’artisanat, chaque parcelle est unique et mérite un soin particulier.

 Nous élaborons des vins pour la table, pour le partage, la complicité, pas des vins « bodybuildés » et taillés pour l’exubérance. L’élevage de nos vins se fait une année en cuves béton puis 6 mois en bouteilles. La fraicheur de nos vins est un atout et une des caractéristiques de notre terroir, cela marque notre typicité. En effet nous vendangeons relativement tard pour la région, nous sommes vraiment dans le massif des Corbières escarpé, les nuits sont fraiches en septembre, idéal pour obtenir une belle maturité et garder de l’acidité et le la fraicheur

 

Quelle a été votre plus belle rencontre au domaine?

 Les vendangeurs du millésime 2014 et 2015. Des jeunes issus de quartiers défavorisés de Sète dans l’Hérault. Une association « APS 34 » cherche à les faire sortir des quartiers, par le travail, des activités… ils avaient envoyé un mail à toutes les caves de la région pour trouver un domaine où faire les vendanges, nous avons répondu et l’aventure était lancée.

 

Pour vous, la plus belle chose dans le métier de vignerons, c’est quoi ?

Quand on fait déguster notre vin à un client, sur un salon ou dans tout autre endroit, et qu’on voit sur son visage une émotion, du plaisir, de la joie, un simple regard, un mot qui fait plaisir... Qu’il imagine déjà avec quoi et avec qui il va boire notre vin. Imaginer notre vin sur les tables des gens, pour leur anniversaire, pour tous les jours, pour un grand événement ou noël…

C’est l’aboutissement de notre travail, que le vin soit bu.

 

Et si il neigeait... On fait quoi dans votre région en hiver ?

Une idée nous vient de suite : le ski trainé par un quad dans les chemins de vignes…Comme le terroir est escarpé, il est aisé de faire de la luge avec les enfants (et les grands…) On peut aussi faire de belles photos…C’est surtout l’occasion de faire des belles tablées entourées d’amis, autour de bons plats de terroir et de belles bouteilles, devant le feu de cheminée.

Malheureusement, il neige très  rarement chez nous.

 

Si votre Louise était une célébrité, ce serait qui ?

Louise Bourgoin

 Mélange de raffinement, de complexité, de mystère, de talent et de puissance. Le vin est intense, décomplexé de son terroir Corbières il procure des émotions aux amateurs de découvertes de jolie bouteilles.

 

Et pourquoi « Louise » ?

Toutes nos cuvées portent un prénom qui nous est cher, le rosé cuvée Morgane représente un mélange contrasté de caractère affirmé et de douceur, vif mais subtil, comme Morgane…

La cuvée Paul est notre entrée de gamme en rouge, le vin plaisir, humble et direct et plein de fruit.

La Cuvée Gabrielle est une cuvée hommage à ma grand-mère, élaboré à base de très très vieux Carignans, qui produisent peu mais d’une grande complexité.

Enfin la cuvée Louise porte le nom de notre premier enfant, comme notre premier millésime, en 2012 les syrahs étaient splendides, notre cuvée haut de gamme devait donc porter le nom de notre fille.

Notre fils Constantin n’a pas encore sa cuvée, nous allons planter une parcelle de cépage blanc pour y remédier dans les mois prochain, 4 ans plus tard nous offrirons à notre second enfant « sa » cuvée.

 

Si vous deviez donner une qualité à votre cuvée ?

 Finesse, potentiel de garde, complexité.

Lors de nos dégustations je termine toujours par la cuvée Louise, généralement cela ponctue par une note qui allie les qualités des cuvées Paul et Gabrielle, précédemment dégustée.

Fierté d’avoir réussi une telle cuvée lors de notre premier millésime 2012.

Fierté de sa reconnaissance auprès des clients, experts ou amateurs.

 

Un plat parfait ?

 Lasagnes au sanglier !

Il vous faut avant tout : 

Du sanglier (ou bœuf…), j’aime bien l’épaule mais des morceaux à braiser iront très bien.

De la pate à lasagne, faites la vous-même ce n’est pas si compliqué et c’est incomparable je trouve. Mais je vous l’accorde il faut le matériel pour abaisser la pate et du temps et de la place… pour le temps, vous en aurez car la cuisson de la viande prends environ 3 bonnes heures. Sinon les pates à lasagne du commerce sont bien pratiques.

Une belle cocote en fonte, neuve ou ancienne mais qu’elle ai du charme, ou une histoire, ou les deux…

 

Des projets fous pour la suite ?

Mais alors fou.

Créer un restaurant avec les collègues de promotion du BTS Avignon, en mettant chacun le vin de nos exploitations à la carte. Les régions viticoles  sont toutes différentes. Nous aimons tous cette ambiance restau bon plats et bons vins sans chichis.

Ce projet est dans  nos têtes en tout cas…