L’aventure du vin au Chili

 

Vous n’en avez peut-être jamais dégusté, et pourtant, ces vins valent le détour. Alors que le Chili se remet tout juste de sa Fiesta de la Vendimia, fête des vendanges s’inspirant des fêtes en l’honneur de Bacchus de l’Antiquité grecque, nous vous embarquons pour un petit tour d’horizon du vin au Chili.

 

Quand tout a commencé… 

Alors qu’Hernán Cortés ordonnait dès 1524 la plantation de vignes au Mexique, le premier vin chilien fut élaboré 30 ans plus tard en 1555.

Il faudra attendre 1850 pour voir l’introduction de variétés nobles, principalement françaises.

Pourquoi le vignoble fait rêver ?

Il est situé dans la vallée centrale, au sud de Santiago. La vallée bénéficie d’un climat méditerranéen, située entre la cordillère des Andes et l’océan Pacifique, avec un environnement naturel exceptionnel et des conditions climatiques propices à la viticulture, que se trouvent les meilleurs vins. Cette région se divise en sous-régions ou valles que vous pouvez retrouver mentionnées sur les étiquettes des vins comme des appellations.

Le Chili est un pays du Nouveau Monde viticole, avec un développement dont la rapidité n’est pas sans rappeler celle de l’Australie. Cette filière connaît un développement soutenu depuis la fin des années 1980. Les expéditions mondiales de vins chiliens ont été multipliées par 6 depuis 1990. Le Chili n’a pas fini de nous surprendre !

Pourquoi la France joue-t-elle un rôle dans cette aventure ? 

Le cépage phare au Chili est la carmenère. On peut dire « le » ou « la » carmenère. Mais au Petit Ballon, on aime bien dire « la », car les vins que ce cépage nous offre sont empreints d’une certaine féminité.  

Ce cépage est Français !

Il serait né dans le sud-ouest de la France, dans le Pays basque plus précisément. La carmenère est de la même famille que les cabernets, merlots et sauvignons : les carmenets. 

Le comble…

Connu depuis des siècles à Bordeaux, ce cépage a disparu en France depuis le passage du phylloxéra au XIXe siècle. Il ressurgit aujourd’hui au Chili, où on le confondait avec le merlot.

Merci à Claude Valat, œnologue français, qui après quelques analyses ADN, est arrivé à la conclusion que le merlot chilien était en fait de la carmenère. La carmenère est devenue aujourd’hui la fierté des vignerons chiliens.

Typicité des vins chiliens selon Jean-Michel Deluc :

« J’ai connu des vins chiliens à l’exotisme exacerbé et appuyés par un élevage sous bois exagéré. Aujourd’hui, les notions d’appellations, la découverte de la carmenère, mise de plus en plus en avant, nous emmènent vers des vins plus équilibrés, plus fins, et de plus en plus proches de nos vins français. »

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